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Biodiversité à Mennecy (Essonne)
Biodiversité à Mennecy (Essonne)
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2 avril 2021

Faire d'un vieux verger un parking?

 


IMG_20210402_153143

 

 

C'est en 2017 que la Mairie a fait la demande d'ouverture d'enquête publique visant une déclaration d'Utilité publique concernant un espace en friche d'environ 1600 mètres carrés située rue Paul Cézanne, face au cimitière.

La DUP a été accordée.

Il est prévu de transformer ce terrain en parkings, piste cyclable et jardins ouvriers.

Le texte soumis à la préfecture stipule lapidairement qu'il s'agit d'une friche "sans intérêt écologique particulier". 

Le terrain est actuellement occupé par des plantes sauvages, dont quelques anciens arbres fruitiers. Cet endroit est propice à la nidification des oiseaux et d’autres espèces. Cet endroit est tout à fait intéressant d'un point de vue écologique. 

IMG_20210402_153110

 

Tous les documents sont disponibles ici

https://www.essonne.gouv.fr/Publications/Enquetes-publiques/Amenagement-et-urbanisme/Amenagement/Mennecy-Amenagement-stationnements-piste-cyclable-jardins-familiaux

 

 

Alternatives

Tout le long de la rue Paul Cézanne il exsite une large bande herbeuse qui pourrait être transformée en parking. Il serait plus judicieux d’utiliser ces espaces verts écologiquement pauvres au lieu de détruire un endroit riche et ancien. En effet, un verger jeune ne remplacera un verger vieux qu’au bout de quelques dizaines d’années.

 

Concernant la mise en place de jardins ouvriers, il existe deux alternatives: sur le Champoreux ou, mieux à mon avis, sur une friche qui se situe entre le stade et l'aqueduc.

Cette friche est certainement assez intéressant d'un point de écologique, mais en l'état actuel, son intérêt n'est pas mis en valeur. En effet, cette friche est fauchée une fois par an, en fin de printemps donc au milieu de la période de reproduction. On pourrait donc s'imaginer d'y implanter les jardins ouvriers et de transformer le restant en réserve biologique (friche fauchée après l'hiver, haie champêtre etc.). 

 

 

Paul Cézanne

 

L'avis de l'enquêteur

Peut être trouvé ici:

https://www.essonne.gouv.fr/content/download/22304/183119/file/Rapport%20d'enqu%C3%AAte%20(DUP).pdf

 

Mon commentaire (se réfère au dossier de présentation du dossier à la préfecture en vue d'obtenir une DUP).

Le texte ci-dessous reprend le dossier envoyé par la mairie à la Préfecture de Police. Malheureusement, je n'étais pas au courant de l'enquête publique et je n'y ai donc pas participé (comme 99,99 % des Menneçois d'ailleurs). 

Paul Cézanne

1.2

La nécessité de création de parking est justifié par les arguments suivants :

-        40 à 50 places seraient nécessaires à l’occasion de cérémonies liées aux activités du cimitière

-        des places (nombre ?) seraient également nécessaire pour satisfaitre l’accueil du public lors de manifestions au centre hippique

  • De l’aveu même du mêeme texte, la création de places de stationnements n’a rien à voir avec les besoins du centre équestre. En effet, le centre équestre est classé en zone AU et une urbanisation est prévue, avec, comme la réglementation le stipule, des places de stationnement dédiées. 

ZB 352 devrait accueillir une trentaine de places.

Le texte justifiant la DUP évoque plusieurs fois le stationnement sauvage sur la piste cyclable du côté du cimitière et du centre hippiqe. Le projet libérererait donc la piste cyclable. Très bien.

Notons cependant que le sationnement sauvage sur la piste cyclable est également et surtout pratiqué du coté du lycée et que cette pratique continuera avec ou sans stationnement supplémentaire au niveau du cimitière.

Dans le même chapitre, tout un paragraphe aborde des aspects sécuritaires (p. 4)

« Au titre de la sécurité publique, il peut être ajouté que la parcelle privée ZB n351 est en état d’abandon (1) depuis quelques années et présente en l’état des risques de salubrité (sic) (2) en bordure de l’espace public (terrain non clos à l’abandon, risque d’incendie (3) et de prolifération de nuisibles (4), d’accidents pour les usagers de la liaison douce (5), etc. »

Plus loin, le texte rajoute une couche pour dénigrer la qualité du terrain :

« ... et présente en l’état des risque de santé »

 

A ce niveau du texte, il est difficile de ne pas parler d’arguments fallacieux.

1)     un terrain en friche, naturelle n’est pas un « terrain en abandon ». Certes, les plantes qui y poussent ne sont pas entretenues. Mais c’est justement ce qui fait le charme et la richesse biologique de ce terrain

2)     « risque de salubrité » visiblement, l’auteur du document s’est trompé : on peut supposer qu’il faut lire « risque ‘insalubrité » : en effet, certaines personnes pensent pouvoir y laisser des déchets verts, mais ces dépôts restent très peu fréquents. Le terrain est très visible de la rue. La plupart des gens qui cherchent à se débarsser de déchets verts et autres encombrants se servent, en général de l’aqueduc. En effet, sur l’aqueduc, qui appartient à Eau de Paris, on peut trouver de véritables dépôts sauvages (matelas et autres) qui relèvent de la responsabilité de Eau de Paris, certes, mais aussi d’habitants de Mennecy et de ses alentours.

3)     « risque d’incendie » ...rien, abslument rien, ne permet de dire que le risque d’incendie serait plus élévé à cet endroit qu’ailleurs. Mais notons toutefois qu’il y a eu des feux dans la zone en friche qui se situe en face. En effet, des jeunes s’y rassemblent et font fréquemment des feux du type barbecue, mais en face. C’est une problématique, certes.

Par ailleurs, contruire des parkings pour lutter contre le risque d’incendie serait une méthode inouïe.

4)     « risque de prolifération de nuisibles » : rien, mais abslument rien, ne justifie cette supposition : il n’y a aucun dépêot de déchets alimentaires. Il s’agit donc d’un endroit, où on peut très probablement trouver des espèces protégées telles que le hérisson , des lézards, peut-être des serpents, des oiseaux, peut-être même des rapaces nocturnes en raison des arbres fruitiers très anciens.

5)     « d’accidents pour les usagers de la liason douce » Rien, mais absolument rien, ne mettrait un cycliste plus ici en danger qu’ailleurs. Les vrais risque sur la rue Paul Cézanne sont les excès de vitesse, les automobilistes et motos qui montentent sur le trottoir pour évitéer les dos d’âne. Un obstacle à été mis en place qui limite la fréquentation par des voitures. Mais des motos continuent à rouler à tout allure sur la fameuse piste cyclable.

On peut aussi évoquer que de nombreux automobilstes n’ont pas encore compris que les cyclistes sur la piste cyclables sont tout aussi prioritaires que les automobilistes roulant sur la rue Paul Cézanne. Donc les cyclistes sont en effet exposés à un certain nombre de dangers mais pas plus ici qu’ailleurs.  Ces dangers potentiels relèvent entièrement des autres usagers et non pas de la friche ...

 

6)     « ... et présente en l’état des risque de santé » On ne peut que confirmer que de telles terrains favorisent la santé (poumon vert) et le bien-être (chant des oiseaux). Mais nous supposons qu l’auteur voulait parler de risque portant atteinte à la santé.

Pour que cette pauvre parcelle puisse porter atteinte à la santé, il faudrait que l’on tombe dedans avec son vélo, qu’on allume un feu avec la cigarette qu’on avait dans la bouche en faisant du vélo et que l’on se fasse dévorer par les hordes de rats qui squattaient le terrain .. ; De qui se moque-t-on.

 

(Je suis sidérée qu’un tel texte ait quitté les services de la mairie et ait pu se traduire par l’obtention d’une DUP...)

 

 

La photo publiée dans le même dossier souligne le caractère plutôt sympatique de cet endroit. Notons le joggeur qui court en toute sécurité sur la piste cyclable.

 

 

Les auteurs du projet (cabinet d’études ?) et du croquis ont d’ailleurs un tout autre regard sur le terrain. Ils proposent de planter des arbres fruitiers pour conserver l’identié vivrière du site.

 

Le dossier évoque deux alternatives à l’aménagement proposé. Mais il s’agit encore d’aménagement prévus sur ce même terrain.

 

Or, l’Asec, depuis des années a demandé à ce que des jardins familiaux soient aménagés sur le terrain du Camporeux.

 

Notons le nombre très faibles de parcelles prévus : entre 12 et 15.

Pourtant, ce projet est censé répondre à la « forte demande » des Menneçois et des nouveaux habitants de Mennecy. Pour une commune de 15 000 habitants, 12 à 15 jardins familiaux sont dérisoires.

La question qui doit être posée est celle de savoir si on ne vise pas plutôt le symbole à travers cette action. Est-ce que le sacrifice d’un espace vert au profit de 15 jardins familaiux se justifie-t-il ?

 

Concernant les trois projets proposés : un même défaut les réunit tous : : les automibilistes serainet ammenés à traverser la piste cyclables pour rejoindre les places de parking. En marche arrière, le risque de faucher un cycliste serait très élevé. Les croquis joints au dossier laissent perplexe car il prévoit la création d’un nouveau danger .

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

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